July 14

Namibie – Épisode 3 : De Walvis Bay à Swakopmund

Par Maïlys Derville le
14/07/2016

Durant une quinzaine de jours, j’ai décidé d’explorer l’étendue des contrées namibiennes. Partie de Cape Town, j’ai effectué plus de 5 000 kilomètres, du Fish River Canyon au Parc national d’Etosha, en passant par Sossusvlei, Windhoek ou encore le Waterberg. Un périple extraordinaire qui m’a permis de découvrir un pays encore trop méconnu, regorgeant pourtant d’une diversité de paysages à couper le souffle. Je vous propose ainsi de suivre mes aventures de destination en destination au cœur d’une nature authentique et sauvage. L’occasion de vous laisser envoûter par les charmes de la Namibie, afin de pourquoi pas, en faire votre prochain voyage.

 

1.CAP SUR WALVIS BAY

pancarte tropique du capricorne à walvis bay en namibie

 

« Le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore fait. » – L. Peyron

 

Le paysage dominant 

À la croisée des longues étendues de sable jaunâtres du Namib et des eaux marines de l’océan Atlantique, apparaît Walvis Bay. Une oasis de tranquillité dont l’ambiance électrisante et la douceur de vivre me font aussitôt penser aux charmes des villes californiennes. Plus je m’engage dans ses rues ornées de palmiers, plus j’ai en effet l’agréable sensation d’explorer une sorte de Malibu africain, fonctionnant lui aussi d’ailleurs sur le principe d’un plan en damier. Un décor moderne à l’aura cinématographique, dont le point culminant demeure sans conteste sa baie constellée d’un millier de flamants roses.

 

Mon ressenti

Un profond dépaysement, et l’impression d’être là encore, au cœur d’un pêle-mêle d’atmosphères pour le moins singulier. En flânant, je réalise que je prends également beaucoup de plaisir à croiser des gens. Leur infinie bonté ne fait qu’accroître mon sentiment de bien-être, à tel point que je décide de m’arrêter à plusieurs reprises pour échanger avec eux et partager de précieux moments qu’il est parfois plus difficile de capter dans certaines régions de la Namibie.

 

L’étape idéale

Après Sesriem, j’avais initialement pour idée de m’aventurer à l’est, du côté de Mariental. Un choix que je décide finalement de repousser de quelques jours, optant finalement en premier lieu pour la région d’Erongo puis la mythique côte des Squelettes au nord-ouest. Dans ma ligne de mire, les villes de Walvis Bay et Swakopmund vers lesquelles je roule en passant devant la célèbre pancarte du Tropique du Capricorne.

 

Mon plus beau souvenir

Quoi de mieux pour profiter de ce cadre naturel d’exception qu’une balade en quad dans les impressionnantes dunes qui encerclent la ville. Le parfait mariage entre sensations fortes et découvertes culturelles, puisqu’au fil de mes descentes effrénées, mon guide m’en apprend davantage à propos des histoires et anecdotes qui rythment la vie de ce désert, considéré comme le plus vieux du monde.  

 

L’arrêt sur image

vol de flamants roses sur la côte de walvis bay en namibie

 

 

Au détour de ma folle expédition, je m’attarde entre autres sur le front de mer. Un endroit à couper le souffle duquel je choisis d’admirer le coucher du soleil : et pour cause, les derniers rayons illuminant la baie se reflètent notamment dans les plumes délicates des colonies de flamants roses, formant ainsi un spectacle d’une grande poésie. L’occasion idéale pour réaliser un portrait de leurs élégantes silhouettes.

2. CAP SUR SWAKOPMUND

bâtiment jaune architecture coloniale allemande à swakopmund namibie

 

« Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur. » – I. Battuta

 

Le paysage dominant

Quelle vision pour le moins surréaliste : tel un mirage semblant tout droit sorti des aventures de Tintin, la ville de Swakopmund se dresse entre mer et désert. Un îlot fondé en 1892 par des colons allemands au milieu d’un décor on ne peut plus désertique. Cernée par de vastes plaines ensablées, la station balnéaire arbore ainsi une architecture germanique, dont les bâtiments à l’allure coloniale alternent entre façades colorées et courbes prononcées.

 

Mon ressenti

D’intenses sentiments m’animent à mesure que je m’enfonce dans les rues de la métropole. Je suis en effet partagée entre la perplexité et une profonde fascination face cette ambiance si particulière, me donnant tout bonnement l’impression de parcourir la Bavière au bord de l’océan Atlantique, et ce au plus profond de l’Afrique. Un pêle-mêle atypique qui n’en reste cependant pas moins très agréable à traverser.  

L’étape idéale

Après avoir humé les embruns de Walvis Bay puis Swakopmund, il était logique de rouler en direction du nord du pays. Je traverse ainsi la région d’Erongo, relativement prisée par les vacanciers, puis prends le parti de longer l’océan Atlantique par la côte des Squelettes.

 

Mon plus beau souvenir

Probablement mon excursion sur la jetée, et plus spécifiquement sur son impressionnant ponton en bois semblant aussi bien défier les flots par sa taille que son allure. J’ai d’ailleurs le plaisir de découvrir le restaurant Jetty 1905 au bout de ce dernier, dans lequel je décide bien entendu de m’attarder. Quel bonheur de se délecter d’huîtres fraîches assorties d’une émulsion de beurre citronné tout en contemplant les vagues déferler au loin.

ponton architecture allemande sur la jetée à swakopmund namibie

 

 

L’arrêt sur image

Un spectacle d’autant plus attrayant que se dessinent au loin les bâtisses de Skakopmund avec les dunes jaunâtres du Namib en toile de fond, formant décidément un tableau digne des plus belles chimères. À défaut, de sortir un pinceau, je dégaine mon appareil photo pour immortaliser la scène.

 

3. CAP SUR LA CÔTE DES SQUELETTES  

porte décorée paysages désertiques de la côte des squelettes namibie

 

« On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va. » – C. Colomb

 

Le paysage dominant

Du sable, du sable et encore du sable. De longues étendues bordées par l’océan Atlantique s’étalant à perte de vue, et qui, tantôt jaunes, tantôt beiges, constituent un panorama désertique absolument sidérant. Lorsqu’une brume, apparemment familière, recouvre les environs, je ne peux d’ailleurs m’empêcher de faire un parallèle avec l’extraordinaire décor d’un film : une ambiance empreinte de mystère et de magie, à laquelle viennent même s’ajouter quelques épaves de navire rouillées échouées au bord de la plage et partiellement recouvertes de sable.

 

Mon ressenti

Rapidement, je prends conscience de l’immensité de ces contrées et un sentiment d’infini me gagne. Un effet grisant qui perdure tout le long de mon avancée vers le nord, en direction de Cape Cross puis Terrace Bay. Quel voyageur épris de liberté n’a en effet jamais rêvé de pouvoir rouler des heures durant à travers des contrées sauvages, laissant simultanément libre cours à son imagination au son d’une musique aux notes suaves.

L’étape idéale

Suivant depuis plusieurs jours la C34 en direction du nord, je choisis d’emprunter la C39 un peu avant Torra Bay. Passant par Springbokwasser, je file vers le Damaraland avec pour objectif de visiter l’extraordinaire Twyfelfontein et le sauvage Palmwag. 

 

Mon plus beau souvenir

Au détour de mon périple, je m’arrête dans un bar isolé au bord de la route. Un troquet à l’allure pittoresque où semblent s’être donnés rendez-vous tous les amateurs et passionnés de pêche des environs. L’ambiance y est des plus conviviales et la décoration très originale : chaque visiteur a en effet laissé accrocher sa casquette au plafond en guise de souvenir. Un moment chaleureux que je décide d’immortaliser symboliquement avec quelques mots inscrits sur le mur, qui comme mon souvenir, ne disparaîtront j’espère jamais.

 

L’arrêt sur image

colonie d'otaries sur le sable de la côte des squelettes namibie

 

Je prends beaucoup de plaisir à photographier sous tous les angles la célèbre colonie d’otaries qu’abrite la région : plus de 150 mille mammifères marins s’entremêlant en un immense amas de cris et semblant quasi jouer avec mon objectif. Tombant rapidement sous le charme de ces irrésistibles minois, je ne résiste pas à la tentation de capturer quelques instants, notamment lorsque quatre bébés accourent avec joie dans la mer.

 

À bientôt !


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A propos de l'auteur 

Maïlys Derville

D’origine lilloise, cette étudiante en journalisme a élu domicile à Paris pour se donner la chance de pouvoir côtoyer les rédactions qu’elle adulait. Après avoir effectué des stages au Figaro, chez Vanity Fair et Arte, Maïlys, dont l’anglais laissait quelque peu à désirer, s’est mise à rêver d’aventures et de liberté. Depuis toujours fascinée par le continent africain, elle a ainsi jeté son dévolu sur l’Afrique du Sud, et plus spécialement la ville de Cape Town. Au programme, 6 mois extraordinaires, durant lesquels elle a notamment eu la chance de faire son entrée dans la famille Rhino Africa ou encore partir durant une quinzaine de jours en Namibie.

  • Bonsoir Mailys,

    Un demi siècle cette année. il y a longtemps que je projette de faire une aventure particulière, un voyage de rêve, de carte postale. J’ai tergiversé pendant plusieurs mois, voire quelques années. 50 ans, étape charnière, je souhaite un dépaysement total. On me suggère, comme ça, au hasard d’une conversation sur un réseau social., la Namibie… J’en connaissais à peine le nom. Quelques minutes de recherches, je suis sidéré, subjugué. La fin du monde, l’inaccessible, l’immensité, se retrouver seul avec ses esprits, ses songes.

    Mon périple est prévu dans quelques mois. J’ai l’esprit ailleurs, je rêve en permanence. Merci de partager vos souvenirs, votre vécu. Cela me nourrit, m’émeut et m’inspire…

    • Bonjour Hugues, quel plaisir de vous lire ! On espère de tout notre coeur que ce voyage vous apportera tout ce que vous recherchiez pour cette très importante étape de la vie. La Namibie vous plaira à coup sur pour ses grands espaces et ses paysages lunaires. Parfait pour une deconnexion assurée. Le petit plus : le village fantôme de Lûderitz ; en 1909 après la découverte de diamants dans la région et la construction de la mine de Kolmanskop, Lüderitz a connu une prospérité soudaine. Mais la ville et sa mine ont vite été désertées pour d’autres régions davantage riche en diamants. Aujourd’hui l’on peut encore visiter les villages fantômes de Kolmanskop et ses maisons abandonnées recouvertes de sable. On raconte même qu’à l’époque on faisait parvenir des caisses de champagnes du bout du monde jusqu’à ce petit village, difficile de les imaginer maintenant une coupe à la main ! Si vous recherchez d’autres informations jetez un coup d’oeil à notre guide complet de la Namibie : https://blog.rhinoafrica.com/fr/2018/01/11/guide-namibie/

      • Bonsoir Garance. Merci pour les infos. Ce sont des pionniers comme vous qui inspirent des gens ordinaires comme moi qui cherchent une façon de s’évader, de vivre leur rêve. J’ai tellement hâte de partir. La préparation et l’anticipation du voyage est une quête en soi.

        • Bonjour Hugues ! Je suis à 200% d’accord avec votre dernière phrase et comme le disait si bien Joseph Kessel, auteur que j’affectionne tout particulièrement : « Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues… ». Plannifier le voyage c’est déjà voyager alors… profitez !

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