Durant une quinzaine de jours, j’ai décidé d’explorer l’étendue des contrées namibiennes. Partie de Cape Town, j’ai effectué plus de 5 000 kilomètres, du Fish River Canyon au Parc national d’Etosha, en passant par Sossusvlei, Windhoek ou encore le Waterberg. Un périple extraordinaire qui m’a permis de découvrir un pays encore trop méconnu, regorgeant pourtant d’une diversité de paysages à couper le souffle. Je vous propose ainsi de suivre mes aventures de destination en destination, au coeur d’une nature authentique et sauvage. L’occasion de vous laisser envoûter par les charmes de la Namibie, afin de pourquoi pas, en faire votre prochain voyage.
1.CAP SUR SESRIEM
« Voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n’importe quel rêve. » – R. Bradbury
Le paysage dominant
En arrivant, les premiers panoramas que j’aperçois sont composés de plaines intarissables, d’impressionnantes formations rocheuses, d’une végétation éparse et déjà au loin, des célèbres dunes de sable rouge qui ont fait la renommée internationale de la région. Un décor époustouflant, qui comprend également des merveilles souterraines. Je découvre en effet que le sol dissimule un canyon creusé par la rivière Sesriem, et dans lequel se balader lors d’une journée particulièrement ensoleillée, fut un réel plaisir.
Mon ressenti
De tous les paysages namibiens aperçus, Sesriem est selon moi celui qui colle le plus à l’idée que je m’étais faite de l’Afrique. Au milieu de cet univers dominé par la carnation rougeâtre propre au continent, le dépaysement est en effet total. Un moment dont l’intensité m’a sans conteste fait comprendre pourquoi l’homme est tombé éperdument fou amoureux de ces contrées quasi-mystiques.
L’étape idéale
Je comprends rapidement que séjourner à Sesriem est en réalité la seule possibilité de pouvoir se rendre à Sossusvlei, puis au mythique Deadvlei. Là-bas, j’ai le choix entre plusieurs options, du classique camp au sublime lodge (le Sossuvlei Lodge Hotel). Une organisation qui me permet d’explorer le site deux jours d’affilé, profitant ainsi aussi bien de la divine et intense lumière du lever du soleil, que de l’ambiance rôsatre propre à la fin de de journée.
Mon plus beau souvenir
Au détour de l’une de mes conversations avec l’un des guides du camp, j’apprends qu’il est possible d’admirer le coucher du soleil en haut de la Dune Elim. Si je fus au départ sceptique en me rendant compte que cette dernière ne faisait qu’une centaine de mètres de haut, je réalise rapidement la chance que j’ai d’assister à un pareil spectacle. Devant moi se déploye en effet l’immensité de la savane, plus éblouissante que jamais sous les derniers rayons du soleil. Soudain je distingue la lune émerger derrière les montagnes bleutées du Naukluft. Un souvenir extraordinaire, tant la taille et la couleur de l’astre de nuit dénote avec le paysage.
L’arrêt sur image
N’excellant pas en matière de photographie, mon plus beau cliché ne sera malheureusement pas celui de cette surprenante quasi pleine lune. Mais je réussis néanmoins à me rattraper en parvenant à immortaliser ce décor surréaliste : le bush à l’état sauvage dans toute sa splendeur, vierge de toute présence humaine et plus flamboyant que jamais.
2. CAP SUR SOSSUSVLEI
« Voyager est un triple plaisir : l’attente, l’éblouissement et le souvenir. » – I. Chase
Le paysage dominant
D’immenses dunes de sable rouge encerclant des cuvettes de sel et d’argile. Mais la splendeur de ce paysage surréaliste, me coupant d’ailleurs quasiment le souffle, est loin de s’arrêter là. Dissimulé au cœur des monticules orangés, à quelques encablures de l’incroyable Sossusvlei, se cache en effet le surréaliste Deadvlei : un marais de troncs d’arbres morts au milieu du désert, tout simplement reconnu comme étant l’une des plus belles merveilles naturelles du monde.
Mon ressenti
À ce stade de la découverte, plusieurs sentiments se confondent en moi : l’excitation, la surprise et bien sûr, l’émerveillement. Devant l’inouïe beauté de ce désert implanté en plein cœur du Namib, je ne peux en effet contenir un large flot d’émotions. Haut dans le ciel, le soleil embrase de ses rayons dorés le célèbre site aux reflets rougeâtres, me donnant l’impression d’avoir accédé à la pierre la plus précieuse du continent.
L’étape idéale
Avant d’atteindre Deadvlei, il faut auparavant effectuer une magnifique balade à travers tout Sesriem. Partie avant que le soleil n’ait fait son apparition, j’ai roulé un peu plus d’une soixantaine de kilomètres, profitant ainsi de l’éclat de toutes les dunes croisées sur mon chemin, se révélant peu à peu au fil des minutes. Une route qui atteint bien évidemment son apogée à Sossusvlei.
Mon plus beau souvenir
Parmi tous ces instants magiques, l’un de mes plus beaux souvenirs restera sans aucun doute l’ascension puis la descente de « Big Daddy » : l’une des dunes de sable les plus élevées du monde, atteignant les 350 mètres en moyenne sur laquelle je ne pensais pouvoir avoir la chance de m’asseoir un jour. Situé en amont, ce toit du monde constitue assurément le point de vue idéal pour s’enticher des paysages namibiens.
L’arrêt sur image
Difficile de déterminer quelle image fut la plus belle, tant Sossusvlei représente le théâtre rêvé pour les amateurs de photographie. De sublimes panoramas dont j’ai profités pour me livrer à une séance photo dans les règles de l’art au milieu des acacias noirs de Deadvlei. Parmi la centaine de clichés, mon préféré demeure probablement celui de « l’arbre majestueux », avec en toile de fond, le bleu éclatant du ciel, tranchant avec la couleur orangée du sable.
3. CAP SUR LE PARC NATIONAL DE NAMIB-NAUKLUFT
« Voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n’importe quel rêve. » – Ray Bradbury
Le paysage dominant
Il m’est absolument impossible de résumer le Parc national de Namib-Naufluft en un qualitatif tant ses contrées sont diversifiées. Au grès de ma traversée dans ces quelques près de 4 980 000 hectares, les paysages s’enchaînent en effet sans jamais pour autant se ressembler. Déserts caillouteux laissent ainsi aussitôt place aux sublimes monts Naufluft, dont les sommets semblent avoir été usés par le soleil, succédant eux-mêmes à leur tour aux mythiques dunes de sable rouge de Sossuvlei, puis enfin aux étonnants paysages lunaires encerclant Swakopmund.
Mon ressenti
Je suis tout simplement ébahie par l’étendue des richesses de la région. Cette enfilade de perspectives façon poupées russes me donne tout bonnement l’impression d’avoir visité l’équivalent d’une dizaine de pays différents en l’espace de quelques jours seulement. C’est d’ailleurs précisément à cette étape de mon périple que je prends conscience que la force de la Namibie réside avant tout dans la diversité de ses panoramas.
L’étape idéale
Explorer le Parc national de Namib-Naufluft me permet de profiter de toutes les richesses de la côte ouest de la Namibie. Gagner Sesriem et Sossusvlei, puis les villes de la côte des Squelettes, telles que Walvis Bay et Swakopmund, me permet de visiter en l’espace de quelques jours tout un pan du pays. Un séjour que je décide ensuite de compléter avec un tour dans le Damaraland, et plus spécialement Twyfelfontein.
Mon plus beau souvenir
Si chacune des places visitées reste indubitablement ancrée dans mon esprit, je garde un souvenir particulier du désert du Namib, et plus particulièrement du lever du soleil contemplé du haut de la « Dune 45 ». Un moment hors du temps durant lequel les premiers rayons du soleil sont apparus comme un à un, faisant d’abord scintiller quelques parcelles ocres puis, illuminant finalement l’ensemble de la vallée.
L’arrêt sur image
Cette succession de fresques va progressivement m’inspirer une série photo que je prends un plaisir particulier à réaliser. Mon concept est très simple : immortaliser mon meilleur ami du voyage, à savoir un 4×4 blanc flambant neuf, avec en toile de fond chaque paysage différent rencontré lors de mon avancée. Le petit plus ? Le « Namibia 2016 » inscrit sur la vitre arrière grâce à toute la poussière accumulée, pour un effet baroudeur non négligeable.
À bientôt !