Durant une quinzaine de jours, j’ai décidé d’explorer l’étendue des contrées namibiennes. Partie de Cape Town, j’ai effectué plus de 5 000 kilomètres, du Fish River Canyon au Parc national d’Etosha, en passant par Sossusvlei, Windhoek ou encore le Waterberg. Un périple extraordinaire qui m’a permis de découvrir un pays encore trop méconnu, regorgeant pourtant d’une diversité de paysages à couper le souffle. Je vous propose ainsi de suivre mes aventures de destination en destination, au coeur d’une nature authentique et sauvage. L’occasion de vous laisser envoûter par les charmes de la Namibie, afin de pourquoi pas, en faire votre prochain voyage.
- CAP SUR LE KUNENE
« La vie est un long champ à cultiver. Voyager, c’est y semer la diversité de la Terre. Voyager, c’est l’embellir des couleurs du monde. » – L. Lesven
Le paysage dominant
À cheval entre la Namibie et l’Angola, le Kunene est un cours d’eau serpentant sur des kilomètres. Reliant les hauteurs de Bié jusqu’à l’océan Atlantique, il parcourt ainsi des contrées africaines encore très peu explorées. Un fleuve dont les multiples tonalités variant au gré du temps, reflètent aussi bien la végétation éparse et luxuriante des berges, que l’infini du globe céleste.
Mon ressenti
De la quiétude, de la douceur et de la sérénité. Un décor particulièrement propice à la relaxation et au dépaysement que je ne me lasse pas de contempler, perdue dans mes réflexions. Afin d’en prendre toute la mesure, je décide en effet de m’asseoir un moment sur la rive afin de faire face à la rivière et aux paysages angolais.
L’étape idéale
Traversant le nord du pays par le biais de la route C43, je réalise un rapide crochet dans la région du Kunene. Sa capitale, Opuwo, abrite principalement des Himbas et Herero qu’il me tarde évidemment de rencontrer avant de pénétrer dans le très célèbre marais salant d’Etosha situé à au nord-est.
Mon plus beau souvenir
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant les chutes Epupa : une succession de cascades qui, semblant défier les rochers, se déjettent sans retenue dans le Kunene, formant un tableau à la beauté primaire renversante. Il doit être aux alentours de 17 heures lorsqu’un arc-en-ciel apparaît distinctement dans le ciel. Semblant quasi jaillir des flots, il embrase le paysage et se fond parfaitement avec les herbes hautes, baobabs et autres arbres gris-verts.
L’arrêt sur image
Scrutant les environs à l’aide de mon objectif, j’aperçois au loin deux femmes himbas discutant aux abords d’une piscine naturelle. Recouvertes d’une pommade rouge ocre, elles dénotent avec les couleurs neutres de la région. Je décide alors d’approcher précautionneusement pour tenter de capturer le spectacle. Visiblement pas assez discrètement, car les jeunes femmes se retournent aussitôt vers moi dans un sourire éclatant.
- CAP SUR LE PARC NATIONAL D’ETOSHA
« Un voyage, c’est une folie qui nous obsède, nous emporte dans le mythe. » – S. Tesson
Le paysage dominant
Il doit être aux alentours de 10 heures du matin quand je pénètre pour la première fois dans l’enceinte du Parc national d’Etosha par la porte de Galton. Une entrée dans un monde que je qualifie aussitôt d’hors du commun car symbolisant selon moi parfaitement la vie sauvage à l’état pur : des hectares d’une végétation éparse et partiellement usée par le soleil, entre herbe, arbustes, forêts d’acacias et myriade de mopanes. Le clou du spectacle trône quant à lui au milieu de ces plaines s’étalant à perte de vue. Un immense marais salant asséché occupe en effet près d’un tiers de ce site naturel exceptionnel, ajoutant un peu plus à la féérie du lieu apparemment même visible depuis l’espace. J’apprends d’ailleurs que c’est en l’honneur de ce pan, que l’endroit a été baptisé Etosha, soit littéralement « terre blanche ».
Mon ressenti
Ce fut pour moi un réel soulagement de constater que des endroits à l’instar de celui-ci demeurent encore. À savoir, un véritable havre de paix où faune et flore évoluent aux confins de la planète dans l’harmonie la plus parfaite. Où l’homme, pour une fois relégué au second plan, se cantonne à un rôle d’observateur. Et quel ne fut pas mon plaisir de pouvoir observer à la dérobée ce sublime spectacle, sonnant parfois quasi comme une ôde à la vie.
L’étape idéale
Le Parc national d’Etosha est probablement avec le site de Sossusvlei le lieu qui m’a fait le plus fantasmer lors de la préparation de mon séjour en Namibie. Sachez qu’il existe quatre portes différentes pour y accèder : la Porte d’Anderson, la Porte de Von Lindequist, la Porte roi Nehale Lya Mpingana et la Porte de Galton. Arrivant de l’ouest, je choisis d’entrer par la dernière et de sortir par la deuxième pour me rapprocher de la bande de Caprivi.
Mon plus beau souvenir
De manière générale, mes allées et venues à travers Etosha, filant de recoins exceptionnels en recoins exceptionnels au grés de mes envies. Quelques fois je décide de m’arrêter à côté d’un point d’eau et de me fondre dans l’environnement du mieux que je peux. Là, je m’amuse à étudier de longues minutes, voire plusieurs heures, le comportement des animaux dont je croise la route. En particulier celui des girafes, qui telles de gracieuses ballerines se contorsionnent dans des positions saugrenues pour faciliter leur quotidien.
L’arrêt sur image
Je pense avoir à la fin de mon séjour à Etosha, assez de clichés pour recouvrir l’ensemble des murs d’une dizaine de maisons. Il m’est en effet presque impossible de m’arrêter de capturer les instants de vie des zèbres, autruches, gnous, éléphants et autres antilopes. Pourtant, un cliché me touche peut-être davantage que les autres. Cherchant originellement à immortaliser quelques rhinocéros blancs en train de s’abreuver aux premières lueurs de l’aube, je découvre soudainement qu’un bébé se cache en réalité au milieu de l’attroupement. Encore un chouïa chétif, ce dernier tente vainement de se faire une place pour accéder à la tant convoitée source d’eau. Un tableau qui ne manque évidemment pas de m’émouvoir, aussi bien sur papier que dans la réalité.
À bientôt !