Nakita c’est notre guru SEO et réseaux sociaux chez Rhino Africa mais c’est aussi une femme inspirante avec le coeur sur la main qui a choisi de troquer ses vacances de luxe au Vietnam pour des vacances bénévolat de 3 semaines à oeuvrer pour la protection des animaux en Afrique. Elle est partie avec Wildlife ACT, l’association de protection de la vie sauvage travaillant avec Rhino Africa. À son retour je l’attendais, droite comme un piquet. Et là, surprise. En arrivant elle avait comme un peu changé. On aurait presque pu toucher les rayons du soleil qu’elle émanait.
J’ai voulu lui poser quelques questions pour tous ceux qui, comme elle, ont envie de consacrer à notre planète et ses habitants un peu de leur temps.
Pourquoi avoir choisi le bénévolat pour tes vacances?
“Nous avions tous les deux envie de donner du sens à nos vacances“
J’avais d’abord prévu de partir au Cambodge et au Vietnam pour 3 semaines mais quelques details techniques m’ont fait repousser les dates de mon départ. Un jour au bureau j’ai ensuite été mise en contact avec Johan, le co-fondateur de Wildlife ACT, à qui j’ai pu raconter mon projet avorté de voyage [retrouvez l’interview complète du fondateur ici]. Il m’a alors parlé de ses séjours d’éco-tourisme avec l’association et proposé de les rejoindre sur le terrain avec mon copain. En y réflechissant de plus près le bénévolat m’a toujours attiré et nous avions tous les deux envie de donner du sens à nos vacances. Nous recherchions quelque chose d’épnouissant qui laissera un impact dans nos vies pendant longtemps.
Où êtes-vous partis ?
Nous sommes partis dans la Réserve de Hluhluwe, dans l’un des sept camps soutenu par Wildlife ACT au Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud. Mais vous pouvez également partir aux Seychelles pour faire partie de leur projet de conservation de l’écosystème des îles et de protection des tortues. Renseignez-vous auprès de nos consultants de voyage pour combiner vacances et volontariat.
Combien de volontaires étiez-vous ?
Il y a 5 volontaires dans chaque camp de l’association. Mon copain Fittith et moi même, sud-africains de 26 et 29 ans. Mais aussi Pablo, un français de 18 ans étudiant la Vie Sauvage et la Conservation de l’Environnement, Kaylen, une anglaise de 20 ans étudiant la Zoologie et Lizzie, une sud africaine et bénévole à répétition qui vient au moins deux fois par an donner de son temps pour Wildlife ACT.
À quoi ressemble une journée avec Wildlife ACT ?
“On enregistre les données dans des rapports qui sont ensuite envoyés aux écologistes de la réserve et à plus grande échelle au gouvernement.“
MATIN
On se réveille à 5 h du matin pour partir à 5h30 pile ; les responsables de Wildlife ACT ne plaisantent pas avec les horaires. Si vous êtes en retard ils partiront sans vous car il ne faut pas manquer les animaux qui sortent principalement tôt le matin. Ce sont de vrais professionnels et ils prennent très au sérieux leurs missions, finalement ils placent le bien être des habitants de la réserve avant le leur. Et c’est touchant.
Une fois de sortie à bord des véhicules tout-terrain on rejoint un point d’observation où l’on attend les animaux pour pouvoir les identifier et les traquer. Les priorités changent en fonction de l’agenda : quand j’y étais nous suivions un groupe de chiens sauvages d’Afrique et des lions. Nous pouvions parfois passer des heures à traquer une tribu de chiens sauvages car ces derniers sont en mouvement constant.
Une fois retrouvés on repère la femelle dominante, on compte les membres de la meute et nous assurons de leur état physique. On récupère alors tout un tas de données que l’on ramène ensuite au camp. L’une de nos missions étaient aussi de compter les antilopes de la réserve : concrêtement il s’agit ici de s’assurer que les prédateurs ont assez de nourriture dans cet environnement.
APRÈS-MIDI
Vers 11h30 on retourne au camp pour un temps de pause. J’en profitais le plus souvent pour lire, me reposer ou encore préparer le dîner pour la communauté : ici on pense en équipe et chacun avait des tâches à réaliser chaque jour. C’est aussi le moment où l’on enregistre les données dans des rapports qui sont ensuite envoyés aux écologistes de la réserve et à plus grande échelle au gouvernement. Ces derniers rendent lisibles ces données en les illustrant sous forme de graphiques et en publiant des études tous les mois.
SOIR
Vers 6h30 du soir, juste avant le coucher du soleil, nous revenions de notre seconde sortie du jour. C’est le moment du dîner. On se regroupe tous autour du feu et on échange avec les autres bénévoles. C’est une superbe expérience humaine dans le sens où j’ai eu l’occasion de rencontrer des gens de pays et d’horizons différents ; tous se réunissant autour de l’amour commun pour notre planète et ses habitants.
Quelle était ta mission préférée ?
“Quand l’un d’entre eux est pris dans un piège humain, il n’est pas rare que plusieurs d’entre eux tombent également dans le piège tant ils vont tenter de sauver leur compère.“
Ma mission préférée était de suivre les traces et de retrouver les chiens sauvages d’Afrique. Ces animaux sont en mouvement permanent et il est donc très difficile de les traquer. J’ai adoré les étudier, les observer ; ces animaux ont tant à nous apprendre. Ce sont d’excellents chasseurs avec plus de 80% de réussites pour 100 tentatives de chasse. Une fois la proie saisie ils s’assurent que chaque membre de la tribu est assez de nourriture et que personne n’est exclu.
Au-delà de leur abilité pour la chasse ce sont aussi des animaux loyaux. Ils tuent leurs propres proies et ne sont pas des charognards. Ils ont aussi une grande notion de la communauté, de la famille ce qui parfois les dessert. Bien souvent quand l’un d’entre eux est pris dans un piège humain, il n’est pas rare que plusieurs d’entre eux tombent également dans le piège tant ils vont tenter de sauver leur compère.
Si tu devais nous partager un moment phare de ton aventure ?
“Ils étaient à moins de 10 mètres de nous.“
Très dur de n’en choisir qu’un mais je me rappelle d’une fois où nous nous sommes arrêtés à une aire de pique-nique après avoir tenté de retrouver la trace d’une tribu de chiens sauvages d’Afrique en vain. Pile à cet instant ils sont sortis de nul part pour courir sous nos yeux en groupe alors que nous avions quitté le véhicule. Ils étaient à moins de 10 mètres de nous. Vivre une telle proximité avec eux était comme un rêve devenu réalité. La Nature ne se commande pas.
Commentes ta photo préférée et dis nous en plus !
Cette photo est une capture d’écran de l’une de mes vidéos où l’on voit une lionne courir sur sa proie ; un phacochère qui se trouvait de l’autre côté du véhicule de Wildlife ACT. Surgissant des buissons sans prévenir, elle m’a donné ma plus grande frayeur ! Malheureusement pour elle ce jour là, le phacochère s’est enfui avant qu’elle ne lui mette le grappin. Chez les lions c’est la femelle qui chasse et bien qu’ils soient les rois de la savane seulement 30% de leurs tentatives de chasse sont un succès.
Qu’est ce que cette expérience a apporté à ta vie personnelle ?
“Me plonger dans ce silence libérateur m’a permis de me recentrer sur l’essentiel.“
Le luxe du silence. Le matin sur notre véhicule nous pouvions rouler des heures sans faire le moindre bruit pour ne pas effrayer les animaux sur notre passage. Me retrouver en immersion totale avec la nature couplé à ce silence et loin de mon téléphone m’a permis de mettre de l’ordre dans mes idées au tournant de mes 30 ans.
Grâce à ces vacances je me suis rendue compte à quel point notre vie peut être exténuante dans un monde où tout va si vite desormais. M’éloigner de la vie moderne et me plonger dans ce silence libérateur m’a permis de me recentrer sur l’essentiel. Celui que bien souvent l’on oublie dans notre quotidien. Désormais je prendrai plus de vacances et je m’y tiendrai car cette introspection m’a apporté la paix.
Qu’est ce qui t’as le plus surpris pendant ton séjour ?
Ce qui m’a surrpis c’est le manque d’action de la part du gouvernement pour soutenir des associations comme Wildlife ACT. Aujourd’hui nous ne faisons pas assez pour la protection de notre environnement et ses animaux et cela doit changer.
As-tu des conseils pour les personnes souhaitant partir faire du bénévolat avec Wildlife ACT ?
“Vous y apprendrez bien plus que dans n’importe quel bouquin.“
Le seul conseil que je puisse leur donner c’est d’y aller : indépendament de l’âge, de la condition physique ou encore de vos études. De 18 à 70 et plus : tout le monde est le bienvenu. Aussi, vous n’avez pas besoin d’être un expert de la vie sauvage ou une encyclopédie sur les animaux pour faire partie de cette aventure. Par contre si vous souhaitez avoir une introduction sur ces sujets, le meilleur moyen c’est de vous rendre. Vous y apprendrez bien plus que dans n’importe quel bouquin.
Un grand merci pour Nakita et son témoignagne inspirant. Si vous aussi le bénévolat vous intéresse, on vous invite à en lire plus sur l’association avec laquelle travaille Rhino Africa.
Interview Wildlife ACT : association anti-braconnage des rhinocéros
De notre côté on serait ravis de vous aider à organiser un voyage associant découverte et bénévolat, laissez-moi un commentaire ou contactez nous ici.
À très vite de ce côté du monde !